Visa pour l'Image - Perpignan
27.08.11 → 11.09.11
Sans conditionnel… C’était une tendance depuis quelques années, mais ces derniers mois, c’est quasiment devenu une règle : l’emploi presque systématique du conditionnel dans les nouvelles. Ben Laden se serait abrité derrière l’une de ses femmes. Il aurait eu une arme à la main. Non, il aurait été tué de dos… On aurait retrouvé du sperme sur le col de la chemise d’une femme de ménage. Non ! La police aurait démenti. Selon les avocats, la jeune femme serait… Selon certaines sources, il y aurait eu plus de 50 morts à Sanaa… Le site www.nimporte-quoi.com aurait eu accès à des informations exclusives. Pas du tout ! Selon cet autre, le fameux www.bidonneur.org, cette exclusivité est absolument fausse… Un tweet de truc@pipeau.com révélerait que… Mais non, quelques minutes plus tard, Machin, sur son blog, affirmerait exactement le contraire. Stop ! Soyons sérieux. L’actualité se télescope, un événement chasse l’autre sans que l’on ait eu (pris ?) le temps de l’analyser, de le mettre en perspective. Les médias s’affrontent, les anglo- saxons nous reprochant de ne pas tout dire sur les mœurs des hommes politiques, en oubliant qu’ils ont eux-mêmes foncé comme un seul homme derrière George W. Bush lorsqu’il affirmait que l’intervention en Irak était indispensable à cause des armes de destruction massive… qui n’existaient que dans sa tête. Alors quoi ? 1 à 1, balle au centre. Match nul. Vraiment nul ! Et les photographes, dans tout ça ? Eux n’ont pas droit au conditionnel. En Côte d’Ivoire, en Syrie, en Tunisie, en Égypte, en Libye, au Soudan, au Japon, en Afghanistan, en Irak, ils sont là, toujours en première ligne. Pour témoigner. Nous aurions aimé pouvoir vous dire que Lucas Dolega, Chris Hondros, Tim Hetherington et Anton Hammerl seraient toujours en vie. Malheureusement, pour cette terrible litanie, nous devons employer le présent. Ils sont morts. Nous ne les oublierons pas.
Jean-François Leroy 21 juin 2011
LES EXPOSITIONS Rodrigo Abd – Une paix bien plus violente que la guerre Martina Bacigalupo – Je m’appelle Filda Adoch Jocelyn Bain Hogg – The Family Jonas Bendiksen – Bangladesh : Contre vents et marées Valerio Bispuri – Encerrados – Voyage dans les prisons d’Amériques du Sud Chien-Chi Chang – Birmanie : au pays des ombres Barbara Davidson – Pris entre deux feux : les victimes innocentes de la violence des gangs Days Japan – Japon, mars 2011, une sélection de Days Japan Peter Dench – Angleterre version non censurée : dix ans de photographie Bertrand Gaudillère – Des chiffres, Un visage ! Cédric Gerbehaye – The Land of Cush Yuri Kozyrev – Les chemins de la révolution Catalina Martin-Chico : « Premier km2 de liberté » : place du changement, Sanaa, Yémen – « martyr, ton sang n’a pas coulé en vain », chantent les révolutionnaires yéménites Fernando Moleres – L’incarcération des jeunes en Afrique Lu Nan – Les oubliés – État des services de psychiatrie chinois Ed Ou – Enfants des hommes Paris Match – Le printemps arabe Issouf Sanogo – Côte d’Ivoire Shaul Schwarz – La culture narco João Silva – Afghanistan Brian Skerry – Ocean Soul Pierre Terdjman – United we were strong – L’union aurait dû faire la force Riccardo Venturi – L’après-Haïti Alvaro Ybarra Zavala – Colombie, l’éternel déchirement Presse Quotidienne Internationale World Press Photo
Crédits photos
Photo en Une : Kuni Takahashi / Polaris / Starfaire pour Paris Match
Visa pour l’Image – Perpignan Couvent des Minimes Rue Rabelais 66000 Perpignan
visapourlimage.com
Entrée libre
Sylvie Grumbach Martial Hobeniche Valérie Bourgois visapourlimage@2e-bureau.com +33 1 42 33 93 18
Dossier de presse (pdf) TRANSMISSION POUR L’IMAGE (pdf)